mardi 27 octobre 2015

Peut-on encore sauver le soldat SoundCloud ?

Pressée par ses investisseurs de signer des contrats de licence avec les ayants droit et de songer sérieusement à monétiser son audience, la plateforme d’hébergement et de streaming audio SoundCloud est contrainte d’opérer un revirement stratégique qui risque de lui aliéner une partie de sa communauté.

(article publié sur le blog de DBTH)

A l’origine, la plateforme de streaming audio SoundCloud était destinée aux créateurs de sons, artistes auto-produits, DJ’s et autres réalisateurs de mixtapes et de podcasts, auxquels elle fournissait tous les outils permettant de mettre leurs productions en ligne, et d’entretenir une relation directe avec leur communauté de fans. Les utilisateurs de SoundCloud étaient donc supposés être producteurs des sons postés sur la plateforme et en détenir les droits. Dès lors, SoundCloud pouvait se positionner comme simple hébergeur et bénéficier, en tant que tel, du régime de responsabilité limitée en vigueur en Europe et aux Etats-Unis.

Ce régime prévoit qu’un hébergeur n’est pas tenu pour responsable a priori des contenus postés sur ses serveurs. Il a pour seule obligation de bloquer ou retirer un contenu qui lui a été signalé comme enfreignant les droits d’un tiers, par exemple une chanson du commerce. Au contraire de Spotify ou Deezer, il ne fut donc pas question au départ pour SoundCloud de passer des accords de licence avec les maisons de disques, ni de leur payer le moindre euro de droits et encore moins des avances pouvant se chiffrer en millions de dollars, puisque l’objectif n’était pas de mettre à disposition leur catalogue. Mais les choses ont beaucoup changé depuis.

(lire l'article intégral)

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